Les Randonneurs Nus de Provence

Raquett'nue à la montagne de l'Audibergue

Vendredi 18 mars, raquett'nue à la montagne de l'Audibergue.

Merci Jean-Paul pour cette belle journée passée ensemble.

Il y a encore peu, ma culture du naturisme se résumait à quelques émissions vues à la télé. Loin de moi d’imaginer que randonnée en raquettes et pratique du naturisme pouvaient se concilier. Je rencontrais Jean Paul, Président des Randonneurs nus de Provence, sur les pistes de ski d’Auron. Intarissable sur le sujet et fervent « supporter » de cet art de vivre, il m’invitât à rejoindre son groupe  pour une randonnée raquettes à Audibergue. A la fois intriguée et curieuse de comprendre la philosophie des randonneurs nus de Provence, j’acceptais son invitation.

Finalement, nous sommes trois pour la randonnée : un randonneur nu et deux femmes textiles. Ouf ! Je ne suis pas  seule à rester habillée ! Pas seule au milieu d’une cohorte d’illuminés nus dans la neige ! Je ne suis pas inquiète mais pour une première approche, le quota : un nu pour deux textiles est rassurant. Jean Paul est suffisamment attentif à ne choquer personne.

Nous nous retrouvons à Gréolières pour un café matinal, puis départ pour Audibergue.

Une fois nos raquettes sanglées aux pieds, nous quittons la route pour nous enfoncer dans la neige au milieu de la forêt. Ca grimpe fort ! Il fait chaud. A peine la route hors de portée, Jean Paul nous dévoile ses plus beaux atouts. Il se dénude gardant, chaussures de marche et chapeau. Je sens chez lui comme une envie pressante de tout retirer au plus vite. Un besoin vital de se retrouver nu dans la nature et face à elle. Par solidarité, j’ôte mon pull et mon Kway mais garde tout de même tee-shirt et pantalon. Mon naturisme s’arrêtera probablement à cette étape-là ! La première montée nous réchauffe. J’en profite pour perdre négligemment une rondelle de bâton et tomber deux fois en voulant faire une marche arrière. Première expérience des raquettes et premières chutes. Intérieurement, je me félicite d’avoir gardé mon pantalon et d’être ainsi restée au sec. Pas du tout ! Jean Paul m’explique que je peux me rouler nue dans la neige et me sécher très vite sous le soleil sans prendre froid. Peut-être bien mais pas envie d’essayer ! Je reste quelque  peu sceptique et habillée. Nous sortons de l’obscurité de la forêt pour retrouver la clairière  enneigée, baignée de soleil. Il est temps de se protéger des rayons. Michèle et moi crémons visage et épaules légèrement dénudées, Jean Paul  protège un seul endroit bien personnel. Le reste de son corps étant bronzé uniformément sans ligne de démarcation. Après tout chacun sa zone sensible ! La marche reprend et les paysages défilent devant nous. C’est magnifique ! Nous apercevons en chemin les traces probables d’un loup. En bon guide passionné, Jean Paul nous donne un cours de  géologie et nous raconte les arbres, la nature, la faune. Que c’est agréable d’avoir un compagnon de marche désireux de partager son savoir !

Nous reprenons notre marche. Ecoutez la nature, c’est sympa mais raconter sa vie aussi. Jean Paul marche en tête traçant des empreintes géantes dans la neige pour faciliter nos déplacements en raquette. Un peu en recul, c’est plus fort que nous, Michèle et moi en profitons pour bavarder inlassablement. Gentiment, Jean Paul nous invite à écouter la nature et la montée reprend de plus belle.

Il est midi trente, c’est justement l’heure du déjeuner. Une belle maison en pierres fossilisées au milieu de nulle part nous accueille cordialement. Une table et un banc feront l’affaire pour notre pique-nique. En plein soleil avec une vue à 360° sur les montagnes alentour et personne à l’horizon. C’est magique ! Jean Paul sort son Ricard et Michèle un peu distraite se verse un verre de Ricard pour une goutte d’eau. Elle boit tout d’une traite ! Quelle descente !

Histoire d’arriver au sommet pour admirer la  vue panoramique qui s’offrira à nous, Jean Paul nous entraine dans une montée interminable. L’effet Ricard achève Michèle qui peine à poursuivre. 

Le retour est plus facile, la descente nous détend et nos sacs allégés nous facilitent la marche. Quelques mètres avant de retrouver la route, Jean Paul se rhabille mettant fin à cette première expérience de randonnée naturiste.

Merci encore Jean Paul pour cette jolie ballade en pleine nature, tes explications passionnées et ton accueil si chaleureux.

Hélène

 
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