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Les Randonneurs Nus de Provence

Le Bikini vert

LE BIKINI VERT
1976, on a la vingtaine, on vient tout juste de se marier. Le BAC en poche j’ai trouvé (c’était
facile à cette époque) un travail sur la Côte d’Azur.
Nous quittons notre ville grise du Val de Marne que l’on définirait comme « quartier
sensible » aujourd’hui et rejoignons Nice dans une R5 flambant neuve.
1968 était déjà derrière nous mais imprégnait encore nos esprits et nos actes. On profitait
de ces libertés acquises mais, avouons-le, le naturisme nous était inconnu.
C’est en janvier que nous avons commencé à apprécier la douceur de vivre de la côte. Pour
nous tout ou presque était extraordinaire. Cette luminosité en plein hiver à la place du
brouillard, cette douceur au lieu des trottoirs gelés, la mer avec son horizon infini
remplaçant les barres d’immeubles réduisant même l’envie de « se projeter plus loin ».
Le printemps arriva très vite. Les azuréens, peu habitués aux frimas d’Ile de France,
restaient bien couverts. Nous non ! C’était le printemps pour eux, déjà l’été pour nous. Et
nous comptions bien en profiter immédiatement.
Nous avons alors décidé de découvrir une nouvelle plage chaque week-end et c’est comme
cela qu’un matin de mai nous sommes arrivés à Ramatuelle.
Il était très tôt, 8h00 je crois et sur le grandBikini vert 1
parking avant la plage je pense que nous
fumes les premiers.
R5 garée, cinq minutes après nous étions
installés sur le sable à l’extrême ouest de la
plage de Pampelone, encore déserte.

Je me rappelle de ma femme, cheveux mi-
long, peau déjà bronzée et un mignon bikini

vert qui tenait avec des nœuds de partout,
aussi bien la culotte que le soutien-gorge
(quand je vous disait que le naturisme nous
était inconnu !)
Au fur et à mesure d’autres amoureux du
soleil, de la plage et de la mer sont arrivés.
Mais, contrairement à nous, une fois
installés ils étaient complètement nus !

Au bout d’une paire d’heure nous étions les seuls textiles entourés de dizaines de naturistes
qui bronzaient, nageaient, marchaient, discutaient ou lisaient d’une manière si naturelle

qu’on se demandait comment cela était possible de ne pas être mal à l’aise dans une telle
tenue.
Mais bientôt c’est nous qui avons compris être des intrus dans notre tenue, ici,
inappropriée. J’ajoute qu’il n’y a eu aucune animosité de la part des naturistes à notre
encontre.Bikini vert 2

On s’est regardé et nous savions que
seules deux issues s’offraient à nous :
partir ou se dévêtir.
Le mignon petit bikini vert est tombé sur le
sable en deux parties, mon maillot de bain
aussi mais je ne me souviens du tout pas
de sa couleur.
En nous tenant par la main nous avons
couru dans l’eau (encore fraîche à cette
époque de l’année) comme pour nous
cacher. Et lorsque nous en sommes
ressortis nous n’avons plus ressenti aucune
gêne. Le lycra était devenu inutile.
Depuis plusieurs bikinis se sont succédés
parce qu’il faut bien, quelquefois, en
mettre. Mais je ne m’en souviens plus, ils
ont disparu de ma mémoire.

Le vert, lui, je m’en souviens très bien car il a été le dernier de notre vie textile.
C’était il y a cinquante ans....ou presque.

 

Commentaires

  • Lombard
    • 1. Lombard Le 29/01/2024
    Wouhaaa.... bravo
  • Bernard DATO-ACTIS
    Bonjour Jean-Paul,
    Je te souhaite mes meilleurs vœux pour cette nouvelle année que je souhaite propice au développement de la randonue.
    Je viens de lire ce témoignage "Bikini vert" que je trouve fort intéressant. Je le met en lien sur mon site afin d'apporter des preuves que la nudité peut se pratiquer par tout le monde de façon saine, et en faire une philosophie de vie qui perdure au-delà d'une simple expérience.
    Amitiés,
    Bernard.
    • Jean-Paul Guido
      • Jean-Paul GuidoLe 30/01/2024
      Meilleurs veux à toi aussi !

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