Les Randonneurs Nus de Provence

Séjour Soleilhas

  • Séjour d'une semaine à Soleilhas

    Lundi 7 mars : J’ai rendez-vous avec Dominique, Jean-Paul R, Bruno, Olivier et El... la journaliste d’M6 à l’hôtel « Lou Jas » à Soleilhas. Le temps de prendre les clefs et de s’installer dans l’appartement, nous voici au départ de la randonnée en raquette pour le col des Portes. Nous sommes les seuls. Avant de partir, El... m’équipe d’un micro HF pour enregistrer le son au plus près et éviter les bruits parasite dû à la marche sur la neige. La piste est visible du village, nous allons attendre d’être derrière la butte pour nous mettre en tenue de peau. La neige porte bien, nous n’avons pas besoin de raquettes. El... court dans tous les sens pour nous filmer et trouver le meilleur angle de prise de vues. La piste se transforme en sentier dès que nous quittons la plaine. La neige porte toujours bien seulement ou elle a été tassée par le passage des randonneurs. El... se retrouve avec de la neige jusqu’aux genoux, à chaque fois qu’elle a voulu nous filmer en dehors du sentier. Bruno a souvent fait le saint-Bernard pour la sortir de sa fâcheuse position. Nous allons marcher sur ce sentier jusqu'a l'heure du repas. 13h, on cherche un endroit au soleil et au sec, Jean-Paul trouve une branche morte qui fera office de banc. Au début du repas le soleil est vraiment très chaud, mais vers la fin de gros nuages commencent à jouer à cache-cache avec le soleil, nous sommes obligé de nous rhabillé le fond de l'air est froid. J'aurai voulu aller jusqu'au Col des Portes mais le temps devient menacent, nous faisons donc demi tour. Dans la descente le soleil réapparait timidement puis de plus en plus, ce qui va nous permettre de nous remettre nus. Arrivée aux voitures, je téléphone à Bernard pour savoir où ils sont. Bernard et Gilles viennent de Paris, Michel est allé les chercher à la gare de Cannes, ils ne sont plus très loin de Soleilhas. Nous nous retrouvons tous dans un petit appartement chauffé par une cheminé. Nous sommes huit dans un appartement naturiste. Pour le repas du soir, nous allons à l'hôtel à seulement 5 minutes à pied. Je retrouve là un collègue de travail avec sa femme qui font aussi des randonnées en raquettes mais habillés.

    Mardi 8 mars : Nous avons prévu de faire le sommet du Picogu (1841m) en passant par la station de ski de Vauplane. Je voulais voir le maire pour avoir son autorisation. Le responsable de l'hôtel lui téléphone et nous organise un rendez-vous à la station vers 9h30. Nous sommes au rendez-vous depuis 1/2 heure et monsieur le maire n'arrive toujours pas, nous sommes sur le point de partir vers un autre versant, quand la personne à laquelle nous avions demandé si le maire était là, nous avertit qu'il arrive dans 5 minutes. Je lui explique notre façons de marcher dans la nature et ne s'oppose pas à notre tenue, il nous demande juste pour la clientèle de ne pas se mettre nus trop près des pistes. Nous voilà parti, il y a un petit vent désagréable et je me demande si sur la crête ça ne va pas être pire. Chacun se met en tenue de peau à son rythme, ce matin je suis le dernier. A l’approche de la crête le vent diminue d’intensité.  Sur la crête c’est le paradis nous avons une vue magnifique et nous avons même chaud. El… et Gilles nous filment sur tous les angles et nous répondons Bruno et moi aux questions de la journaliste.  Nous recherchons un coin agréable pour le repas, au loin un bosquet d’arbres nous semble idéal. Nous sommes très près de la piste et nous sommes même obligé de la traverser et je n’aime pas trop, j’avais promis au maire de ne pas être trop près. Nous ne verrons pas un seul skieur. Je me demande comment une station de ski peu faire du bénéfice avec si peu de client.

           

    Pendant le repas, j’étudie la carte, je constate que nous pouvons redescendre par un autre chemin. Nous allons voir au bout de la crête s’il y a des traces. Pas de traces de raquettes mais des traces de skis. Il y pas suffisamment d’arbres  pour qu’il n’y ai pas de risque d’avalanche. C’est un endroit merveilleux la neige est presque vierge et nous avons un soleil de plomb. Je suis le premier, je fais la trace la moins raide possible pour que les suivant ne glissent pas. Mais après 2 ou 3 passage la neige et presque poudreuse et devient plus glissante, Gilles va en faire les frais et va se retrouver les fesses au frais pour de bon. C’est tellement beau que l’on aurai voulu que cette descente ne se termine pas. Il est encore tôt pour rentrer, je décide de monter à la crête de Crémon. Le sentier et complétement sec jusqu'aux arbres, la montée n’est pas très longue. Nous sommes au col, en dessous de la Gourre, nous déposons nos sacs pour aller voir un point de vue magnifique. C’est super agréable d’être complétement nus et sans nos sacs à dos. Quand nous arrivons à la route il est 17h, il ne doit plus y avoir de skieurs à la station. Nous resterons nus jusqu’aux voitures, il ne reste plus que les notre.


    Mercredi 09 mars : Isabel est arrivée la veille avec Loulou, je lui est préparé un parcours le mieux adapté en fonction du terrain et de la neige. Normalement, d'après un collègue qui l'a fait 1 jour avant nous, il ne devrait pas y avoir trop de neige. Le sentier part juste en dessous de l'appartement où nous sommes logés.  Au bout d'une centaine de mètres le sentier est hors de vu du village, c'est là que nous nous mettons nus. La montée est un peu raide et entièrement au soleil nous n'avons pas froid. Arrivés au premier plateau, il reste un peu de neige, mais elle porte très bien. Le problème c'est quelle est gellé sur le dessus et que les pattes de Loulou commence à saigner. Pour eviter de prendre le sentier marqué sur la carte qui passe complétement au nord, je monte vers l'oratoire qui est plus au sud. Il y a un peu moins de neige, mais pour rejoindre Veraillon, nous sommes obligés de redecendre dans le vallon beaucoup plus en neigé. Nous sommes pourtant au soleil mais la neige n'a pas suffisamment fondu pour les pattes de LouLou, elle n'aime pas beaucoup et Jean Paul est obligé de la porter.          

    Vendredi 11 mars : Ce matin, le beau temps de ces derniers jours semble nous avoir abandonnés.Soleihas est dans le brouillard. Pourtant la météo nous promet du soleil et des nuages. Jean-Paul nous propose de découvrir les ruines du vieux village et de l’ancienne église de Peyroules. Nous laissons les raquettes car elles sont inutiles pour cet itinéraire entièrement situé à l’adret. En approchant de Peyroules, c’est le bonheur car le ciel est entièrement dégagé. Très rapidement, nous sommes tous en habit de naissance et nous montons par un sentier bien agréable vers les ruines de Ville. Souvent Gilles prend un peu d’avance pour ramener ces belles images qui nous font de si bons souvenirs. Le hameau de Ville est construit sur une butte qui surplombe la vallée de près de 200m. Une seule maison est encore en bon état. Une fontaine amène un peu de vie dans ces lieux désertés. Nous repartons vers l’ancienne église abandonnée au milieu du XXème siècle.
    Le beau temps nous pousse à poursuivre notre randonue en direction de la Crête du Teillon. Après quelques lacets d’une piste allant d’un captage d’eau à l’autre, nous empruntons un sentier balisé avec de nombreux cairns. Chacun ajoute sa pierre sans faire tomber l’édifice.  Nous atteignons un bel abreuvoir, alimenté par une source, bienvenue pour Gilles. Il n’est que midi, nous décidons de pousser un peu plus loin vers un bosquet situé peu avant le col.                     

    Malheureusement les nuages arrivent et le vent se lève. Nous n’irons pas plus loin ! Nous devons nous rhabiller et nous abriter dans le bosquet pour déjeuner. Nous remarquons qu’en contrebas, il fait toujours soleil car les nuages se forment uniquement au niveau du Teillon. Nous descendons rapidement pour reprendre notre tenue préférée et poursuivre notre balade. Nous faisons une bonne halte parmi des chevaux particulièrement peu farouches. Nous poursuivons notre descente et arrivés aux voitures, c’est le moment le moins agréable : il faut se rhabiller ! De retour à l’hôtel, nous prenons une collation qui nous donne l’occasion de discuter avec la patronne. Nous constatons avec plaisir qu’elle comprend notre démarche.

    Texte de Jean-Marie.

    Samedi 12 mars : Ce matin, le ciel est couvert et les nuages défilent poussés par un fort vent d’Est. Il faut trouver un secteur à l’abri du vent. Un circuit vers Demandolx, au-delà du Col de Saint Barnabé, devrait être protégé du vent par la crête de Crémon.
    Nous allons visiter le lieu dit Ville : en fait les ruines du château et du vieux village de Demandolx qui dominent les lacs artificiels de Castillon et de Chaudanne. L’église Saint Fortunat daterait comme le château du XI ème siècle.
    Malheureusement, le soleil ne daigne pas sortir pour nous réchauffer. Seul Jean Paul, décidemment peu frileux, restera nu pendant pratiquement tout le circuit. Il sera accompagné par les uns ou les autres en fonction des zones plus ou moins abritées du vent et des efforts fournis.
    Après avoir visité ces ruines, nous prenons la direction de la chapelle Notre Dame de Conches qui vient d’être restaurée.
    Nous revenons sur nos pas, puis nous prenons le sentier qui monte vers le Col de Demandolx précédés par Jean-Paul qui améliore le passage à coup de sécateur.
    Arrivés au Col de Demandolx, nous constatons que la piste qui conduit à l’arête de Crémon est enneigée. N’ayant pas de raquettes, nous changeons de direction et nous prenons alors le sentier en balcon qui rejoint les maisons de la Clue.
    En arrivant à l’arête qui précède ce hameau, le vent désagréable nous accueille, aussi nous décidons de rentrer au gite pour déjeuner à l’abri.
    Nous passons ensuite un agréable après-midi à regarder les films de Gilles et les photos de chacun et à rêver à nos prochaines escapades.
    En fin d’après-midi la pluie mêlée de neige commence à tomber …

    Texte de Jean-Marie.

    Crédits photo : Bruno Saurez - Jean Paul R - Bernard Gibert - Jean-Marie