Les Randonneurs Nus de Provence

Mourre d'Agnis

  • Randonnue au Mourre d'Agnis (5 mars 2011)

    03-05 Agnis

    Dans mes projets de randonnues pour cette année, je tenais à mettre quelques sorties dans l'ouest du Var, plus proche que les Alpes Maritimes ou le Alpes de Haute Provence, pour les habitants des Bouches du Rhône, JPR, en particulier. J'ai proposé le Mourre et le plateau d'Agnis, que je ne connaissais pas.

    Le caractère un peu sportif de la rando en a-t-il effrayé quelques uns ? La période des vacances était-elle défavorable ? Nous aurions pu voir venir les Marseillais, les Toulonnais, les Hauts Provençaux. Nous aurions pu être cinq. Nous ne fûmes que trois : Jean-Paul, Michel et moi.

    Trois, c'est bien. Pour moi, c'est beaucoup mieux que douze, et surtout que douze plus deux chiens.

    Nous partons de Mazaugues. J'ai le GPS, j'ai la carte. Mais 1) je n'ai pas étudié la carte pour voir d'où nous partons, 2) j'ai fais une erreur dans le tracé de départ de notre itinéraire sur le GPS (je sais pourquoi et comment !). Alors nous commençons par le chemin de retour. Demi-tour. Voilà le sentier (GR) qui monte, qui monte, raide, pour rejoindre la crête de la falaise de Mazaugues.

    Au départ, une voiture et deux personnes. Puis lorsque nous commençons la montée, une dame en rouge. Qui visiblement attend que nous soyons passés pour vraisemblablement s'engager derrière nous. Au cours de notre descente, sur le chemin du retour, nous la reverrons de loin. Et, lorsque je passe à Mazaugues en voiture, elle est là. Voilà une femme qui n'a pas peur de marcher seule, et qui marche vite.

    La montée en face nord et sous les bois est à l'ombre. Avec la pente et notre marche (rapide) nous n'avons pas froid. Mais lorsque nous trouvons le soleil, c'est quand même beaucoup mieux.

    Dans le bois -de chênes- les premières fleurs du printemps sont là : crocus en grand nombre et anémones hépatiques plus rares. Ensuite, en longeant le bord de la falaise, les chênes font place à des cèdres, jeunes et drus, avec une végétation plus basse de cyprès, genévriers, genêts, romarin, et bien sûr thym et lavande -pas encore fleuris.

    Au loin, vers l'horizon nord, une vague silhouette de la montagne Ste Victoire et dans la brume, les montagnes enneigées. A l'horizon sud, l'île de Porquerolles. Nous longeons la falaise, abrupte, vertigineuse, mais le sentier est suffisamment éloigné du bord pour ne pas craindre la chute. C'est une bien belle balade que nous faisons ainsi sur cette crête, avec un beau soleil, une belle végétation, un beau paysage... et personne.

    Petite descente pour passer un vallon, puis nous arrivons au Mourre, point culminant de notre randonnée. Un cairn, ou plutôt une construction assez haute en marque le sommet. Photos.

     

     

    Nous allons un peu plus bas nous mettre à l'abri du vent, le temps du repas. Temps durant lequel le vent forcit et le ciel se voile. Lorsque nous repartons, il ne fait pas chaud. En descendant, à l'abri des arbres, ça va mieux.

    Malheureusement notre chemin maintenant suit la ligne à haute tension, ses fils et ses affreux pylônes. Tantôt d'un côté, tantôt de l'autre, tantôt en plein dessous. L'environnement de montée était beaucoup plus agréable.

    Enfin nous quittons la ligne, et par de larges pistes nous traversons le plateau d'Agnis, en longeant, soit des bois marqués « zone sans chien » (merci), soit des champs nouvellement labourés. Le soleil est revenu.

    Une propriété privée nous barre le chemin. Il n'y a personne, nous traversons. Mais à l'autre bout, le chemin a dû être encombré de végétaux pour le cacher. Nous partons dans une mauvaise direction, et au GPS nous traversons le bois pour retrouver la bonne piste.

    Un bruit de tronçonneuse. Trois personnes près d'une voiture, rangent leur matériel. Nous continuons. La voiture nous double. Ici, remise, enlèvement, remise puis enlèvement à nouveau de nos cache-fesses. Peu après, nous arrivons à un carrefour rempli de multiples tas de bois bien rangés.

    Nous sommes maintenant sur la grande piste qui nous ramène à notre point de départ. Sur ces chemins carrossables, nous marchons vite. Alors nous avons fait la boucle en 6h30, arrêts compris, c'est à dire environ une heure de moins que ce que j'avais prévu. Grâce au GPS et au programme associé, je peux maintenant joindre à ce compte-rendu le détail de notre randonnée.

    Voilà une randonnée intéressante, mais pour la refaire, je choisirai un autre chemin de retour, afin d'éviter la ligne, la propriété privée et une bonne partie de la grande piste.

    Guy.