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Les Randonneurs Nus de Provence

Bleine

  • Randonue au Col de Bleine

    Samedi 23 juillet à 9 heures 30, mon ami Philippe et moi rejoignons le point de rendez-vous fixé par Eric pour une randonue à partir du col de Bleine sur la ligne de crête en direction de Gréolière les neiges. C'est Philippe qui m'a permis de faire cette belle expérience de randonue en me faisant connaître l'association des randonneurs nus de Provence et je le remercie de ce superbe cadeau.

    C'est déjà ma deuxième randonue et je suis heureuse de retrouver Jean-Paul, Eric, Daniel et son adorable fille Vicky, 14 ans, qui ne souhaite pas se mettre nue. Tout le monde respecte son choix et j'aime ce climat de respect d'autrui.. J'avais envie de revoir Maryvonne qui a fait son baptême de randonue en même temps que moi, Alfred le bavarois, Michel le marseillais mais ce sera pour une autre fois, vacances oblige !.. Je fais la connaissance d'autres sympathiques participants. Aujourd'hui, je me sens plus à l'aise que la première fois à l'idée de me mettre nue.. Je sais que les randonneurs présents sont profondément en quête d'harmonie avec la nature et qu'ils sont tous bienveillants. C'est amusant parce que je me sens presque en famille alors que nous nous connaissons à peine.

    Toutefois, en mon for intérieur, je suis un peu inquiète, car Eric a annoncé une randonue sans difficultés malgré un sentier bordé par des précipices. Précipices, breeuhhhhhhh, je me méfie de ce mot. Je me demande si je ne vais pas être obligée de rebrousser chemin car j'ai le vertige depuis toujours.. Je me raisonne et me souviens du message rassurant laissé par Jean-Paul sur notre répondeur disant qu'il avait effectué la randonue en reconnaissance et que le seul passage un peu vertigineux résidait en une pente située à travers les arbres. Jean-Paul est un guide très professionnel qui sait rassurer avec sérénité et j'ai apprécié son coup de fil car j'hésitais un peu à m'inscrire. Je suis trouillarde et oui je l'avoue. Philippe achève de me convaincre.

    Nous marchons quelques minutes avant de nous dénuder car il fait un peu frais. Cette randonue me semble étrangement plus facile que la première. Je discute beaucoup avec Vicky. Elle est pleine de vie, cette jeune fille et je l'apprécie beaucoup. Une impression de liberté m'envahit. Je me sens bien, je suis sereine. Un randonneur nous signale la présence de personnes habillées et nous mettons un paréo afin de ne pas imposer notre nudité à leur vue. Ces personnes nous saluent et nous nous dénudons après les avoir croisées. Nous arrivons sur la crête et là, oh joie,  nous apercevons à l'aide de nos jumelles, des bisons et des chevaux de Przewalski. La nature est vraiment majestueuse vue d'aussi  haut. Philippe et moi sommes amoureux de ces paysages qui font alterner roches calcaires et forêt.Nous sommes aux anges. J'aime les odeurs de lavande qui caressent notre visage.....enfin j'aperçois la fameuse pente vertigineuse qui troublait mon imaginaire depuis plusieurs jours. Elle est raide effectivement mais la descente s'effectue à travers les arbres. Jean-Paul m'explique comment mieux utiliser mes bâtons de rando afin de ne pas glisser sur les feuilles et Philippe m'aide à franchir les derniers mètres. Vicky est là aussi et me parle. C'est bizarre, je me sens bien et je n'ai vraiment pas peur. La solidarité du groupe est telle que je me sens portée et heureuse de faire cette randonue. Je me sens plus confiante, et cette confiance vaut de l'or.

    Nous pique-niquons sur la crête face à de majestueux sommets et nous trinquons à l'étendue de notre
    chance avant de redescendre pour conclure cette radieuse journée par le verre de l'amitié à Thorenc..que dire, si ce n'est que de telles journées sont de véritables moments de grâce et que je souhaite à chacun de se sentir un jour aussi libre...

    Texte écrit par jacqueline.